Claude,

En ce triste jour, mes pensées vont tout d’abord à l’ami. Nous nous sommes rencontrés sur les bancs du lycée Dominique Villard à GAP et déjà, notre intérêt commun pour les abeilles nous a rapprochés. Elles ont été ensuite, jusqu’à ce jour, le fil conducteur d’une relation que nous savions privilégiée. La fidélité en amitié te caractérisait.

Mes pensées vont ensuite au professionnel que tu étais. A la tête du laboratoire départemental vétérinaire, tu étais un travailleur infatigable, compétent, responsable, rigoureux, profondément humain. Tes avis et tes conseils étaient recherchés et appréciés.

Les formations que tu animais, en pédagogue avisé, étaient unanimement reconnues. J’ai pu moi-même le constater quand, au début des années 2000, nos vies professionnelles nous ont fait travailler ensemble.

Mes pensées vont aussi à l’apiculteur que tu étais, à la défense des abeilles dont tu avais fait ton combat. Investit au-delà du raisonnable, tu as donné beaucoup de ton temps et de ton énergie à notre syndicat. Trésorier avisé, tu l’as géré efficacement. Ensemble nous avons créé le rucher école qui est aujourd’hui le fleuron de notre syndicat.

Mes pensées vont enfin à l’homme que tu étais. Pétri des qualités fondamentales et de ce que tu appelais le « bon sens paysan », tu étais des ces êtres qui inspirent le respect. Homme de conviction, doté d’une forte personnalité, tu étais difficile à convaincre. Nous savions tous, nous qui t’avons longtemps côtoyé, que lorsque nous t’avions convaincu, alors tu mettais tout en œuvre pour aboutir.

Aujourd’hui, ton départ est cruel pour nous tous tant il est prématuré. Il te restait tant à faire.

Il laisse un vide immense qui nous rend tous un peu orphelin et demain, à leur réveil, tes chères abeilles hautes-alpines vont se sentir terriblement orphelines.

Jean-Louis Galdino